Mots-clé : assurances

MMA : une assurance qui nous radie même si on est rentable

Copier coller de la lettre envoyée à MMA. En 18 ans, si on a trois accidents qui font qu’on a coûté moins cher que ce qu’on a rapporté à MMA, on est tout de même radié, parce que qu’on ne rentre plus dans le cadre très strict d’une bonne rentabilité.

MMA
Service Réclamations Clients
14 BD marie et alexandre Oyon
72 030 LE MANS cedex 9

Objet : dossier résiliation N°xxx contrat automobile N°xxx
Demande de séparation amiable

Madame,

Je vous remercie pour votre courrier du 5 mai 2011 répondant à ma demande de révision de mon dossier suite à résiliation. J’ai pris bonne note de vos explications sur le fonctionnement de l’assurance et sur la classification de mon dossier dans « des sinistres qui se répètent ».

Je me permets de vous communiquer et de commenter brièvement les 3 relevés d’informations qui couvrent mes 18 ans de permis :

– relevé d’information MATMUT daté de juillet 2001 (de mars 93 à juin 2001, je suis un conducteur désigné sur l’assurance de mes parents). Ce relevé ne mentionne aucun sinistre de ma part. Mes parents sont et restent à 50% de bonus depuis au moins 3 ans.

– relevé d’information MMA daté de décembre 2006 (achat d’une nouvelle voiture)
Ce relevé mentionne 2 sinistres non responsables : un vol (autoradio + un manteau de mémoire) ainsi qu’une collision non responsable pour laquelle j’ai identifié le responsable, ai porté plainte contre lui pour délit de fuite et vous ai transmis ses coordonnées.

– relevé d’information MMA daté du 20/04/2011 (à ma demande dernièrement)

Ce relevé mentionne 2 sinistres responsables « dommages tous accidents » :

  • En septembre 2007, je percute un muret en reculant.
  • En février 2010, je percute une voiture arrêtée sur la route. L’autre voiture n’a rien, il n’y a même pas de constat d’établi. Je fais faire un devis de réparation à mon garagiste avant de déclarer l’incident : le devis s’élève à 800 euros.

Je comprends parfaitement votre volonté et droit de résiliation. Toutefois, compte tenu de ces informations, je ne vois pas pourquoi vous m’imposez une résiliation pour sinistres et une inscription sur le registre des assureurs avec toutes les conséquences financières qui en découle pour moi.

Je me permets donc de résilier moi même mon contrat avec le courrier joint. Vous serez donc soulagé de ma clientèle embarrassante sans que je ne subisse de préjudice non mérité.

Je vous remercie par avance de bien vouloir accepter cet arrangement amiable et vous prie d’agréer, Madame, mes salutations distinguées.

Assurances et courtier : le principe général

Je répète volontairement souvent certains mots pour être sûr qu’ils sont utilisés clairement et aux bons endroits, ne vous affolez pas si vous lisez souvent courtier – apporteur – assureur :
Les personnes qui assurent sont des assureurs. Oui je sais ça parait stupide de le préciser mais c’est pour vraiment tout préciser. Une compagnie d’assurance est une compagnie créée afin de vendre de l’assurance.
Serge est un courtier : dans le monde des assurances, un courtier est quelqu’un qui a une liste d’assureurs (une liste de compagnies pour être exact) et propose à des gens (prospects qui deviennent clients, si tout va bien) les tarifs que lui ont fourni ses assureurs.
Olivier est un apporteur : il amène à Serge un nouveau contrat, par exemple, Carole. Carole est contente des tarifs et décide de s’assurer chez Generali. Ce sera via Serge (le courtier) et grâce à Olivier (l’apporteur), donc.
Carole est donc l’assurée. C’est elle qui paie (qui « cotise » pour employer un verbe qui choque moins) selon une périodicité définie (tous les mois, trimestres, semestres, ou à l’année, à elle de choisir).
Pour comprendre comment circule l’argent, qui est le nerf de la guerre, voyons un exemple simple : notez bien que ce n’est que le début de la chose, en réalité c’est un peu plus complexe et des options se sont ajoutées au fil du temps mais restons pour l’instant dans un exemple simple et réaliste à la fois :
Carole paie tous les mois à Serge son assurance. Disons, pour simplifier au maximum, 100 €. Serge prend une commission (établie au départ avec la compagnie), puis reverse le reste à la compagnie d’assurance à laquelle Carole a souscrit. Disons que Serge (soyons généreux) prend 20 € de commission. Il versera donc 80 € à la compagnie d’assurance qui assure Carole.
Et l’apporteur dans tout ça ? Il sera payé par Serge sur l’argent que Serge aura mis de côté. Donc, sur les 20 €, peut-être que Serge va reverser 5 € à Olivier.
Pour pousser un peu plus loin le bouchon (mais pas trop), il y a une deux méthodes de gestion de l’argent qui arrive par Carole :

  1. Carole paie directement la compagnie d’assurance.
    Cette dernière reçoit donc 100 € et en reverse 20 € à Serge.
    C’est ce que l’on appelle la gestion non confiée.
  2. Carole paie le courtier. (C’est le cas évoqué dans l’exemple).
    Le courtier reverse à la compagnie concernée le restant dû.
    C’est ce que l’on appelle la gestion confiée.

Voilà pour le schéma au premier abord, de circulation de l’argent.

Assurances : quelques informations

Une assurance fonctionne sur un principe simple : elle offre des produits. Ces produits sont composés de garanties. Jusqu’ici c’est simple. Maintenant, il peut y avoir deux types de produits :

  1. Les produits qui sont fixes, c’est à dire dont on définit précisément toutes les caractéristiques ; Ces produits sont souvent des produits crées par les grosses assurances, c’est pourquoi on ne peut pas les changer ;
  2. Les produits que l’assureur lui-même peut moduler, et dans lequel il peut ajouter ou enlever des garanties, et éventuellement y adjoindre des exclusions.

Une assurance emprunteur assure un emprunt d’un particulier, ou un emprunt professionnel. En effet, imaginez que vous vouliez faire un emprunt pour acheter une maison. Vous allez voir votre banquier, et vous montez le dossier de l’emprunt. Il ne vous reste plus qu’à trouver un assureur pour vous couvrir en cas de sinistre. La banque, vous vous en doutez, ne prête que si elle est sûre de pouvoir rentrer dans ses frais, et donc ne vous prêtera que si vous trouvez un assureur pour « assurer vos arrières ». Bien évidemment, le métier de l’assurance est rentable. C’est pourquoi les banquiers se sont rapprochés des assurances au début uniquement dans le but de faire des partenariats, et ont vu que c’était si rentable, qu’ils ont monté leur propre service d’assurance ! Assurance voiture, maison, vol, etc etc.
Revenons à notre emprunt. Vous arrivez chez un assureur, quel qu’il soit, et on vous propose un, ou des produits qui peuvent correspondre à votre emprunt. Petit rappel : tout produit, comme expliqué au début, est composé des garanties et -éventuellement- d’exclusions. Il faut donc complètement différencier le produit lui-même du type d’emprunt qui est fait à la banque. Dans notre cas, un assureur peut proposer des produits et chaque produit peut être spécifique à certains types d’emprunts, ou éventuellement couvrir toute la gamme des emprunts possible d’une banque.
Tout a tellement évolué qu’il est maintenant possible de s’assurer directement en ligne, sans perdre des heures entières à monter des dossiers, ce qui faisait d’autant plus râler lorsque l’on n’avait rien à déclarer de particulier et par conséquent le dossier ne nécéssitait aucune étude !
Certains assureurs, tels que pret-assur, ou encore ACARAT, fonctionnent selon un principe classique : on s’inscrit, on précise quel est le type d’emprunt que l’on veut faire, et par la suite, deux possibilités :

  • soit on n’a aucune particularité aggravante (pas de sport extrême, aucun problème de santé, pas de profession dangereuse etc) et dans ce cas aucune étude approfondie du dossier n’est nécéssaire ;
  • soit on demande de remplir, ou fournir des pièces et de les retourner à l’assureur en question, de manière à ce que ce dernier puisse étudier le dossier et donner son avis.

Lorsqu’un dossier qui nécéssite une étude est accepté, c’est souvent selon certaines conditions particulières.